Bruits blanc, rose ou brun : voici quelques couleurs du son. Vous en connaissez au moins un, mais les connaissez-vous tous ?
Les bruits sont des ondes, comme la lumière et ses couleurs : l’humain sélectionne les fréquences et les sépare. Ainsi, les unes vont à l’œil, les autres à l’oreille. Mais ici, les couleurs de bruits sont essentiellement affaire de préférences et d’usages…
Le bruit blanc, le plus connu
Le bruit blanc est une tonalité générée de façon aléatoire combinant toutes les fréquences sonores simultanément. Pour faire simple, c’est un peu comme la lumière blanche qu’on obtient en superposant les ondes du spectre visible. On peut imaginer un live où les musiciens joueraient chacun un son de même intensité avec une fréquence légèrement différente.
Sa seule caractéristique descriptible est une certaine uniformité qui ressemble à une légère pluie, à un orage, au son d’un ventilateur ou encore le ronron d’une machine laver.
Quels sont ses bienfaits ?
Curieusement, le bruit blanc est connu pour favoriser l’endormissement en masquant les autres sons. D’après Thomas Andrillon, spécialiste du sommeil : « Les récepteurs dans l’oreille interne ne sont pas sensibles aux mêmes fréquences : si on les active tous en même temps avec le bruit blanc, on peut avoir la sensation que les sons extérieurs sont atténués ».
Des études peu nombreuses, il faut le dire, ont montré que le bruit blanc diffusé pendant le sommeil pouvait favoriser l’apprentissage, améliorer la productivité au travail, augmenter la perception des autres sons dans un environnement bruyant, et même soulager le mal des transports.
C’est également un filon avec l’essor du podcast. Les podcasteurs de bruit blanc recréent un monde de calme. Preuve de son succès, vous retrouvez du bruit blanc sur la plupart des plateformes vidéo et audio. Mais dans les faits, ils servent essentiellement à masquer d’autres sons ambiants, moins agréables : voiture, aboiements de chiens…
Bruit blanc ou bruit rose : quelle différence ?
Contrairement au bruit blanc, l’intensité du bruit rose est inversement proportionnelle à sa fréquence. Le bruit rose est donc un bruit blanc dont on abaisse la puissance sonore de 3 dB à chaque octave (techniquement, c’est un doublement de fréquence). Il sert notamment en audio professionnel à étalonner les appareils de diffusion ou à tester l’acoustique d’une salle de concert ou d’une pièce.
Vous avez dit bruit brun ?
C’est une nouvelle tendance, qui a vu le jour sur TikTok auprès de la jeune génération. On oublie donc les séances d’ASMR ou les écoutes de musiques relaxantes. Cette nouvelle astuce est peut-être ce qu’il vous faut.
Ce bruit est le résultat d’une superposition de fréquences sonores basses et graves pour avoir un résultat plus profond à l’oreille. À la différence du bruit blanc qui n’est que douceur, le bruit brun se rapproche plutôt du tonnerre et des vents forts.
Il ne doit pas être confondu avec le bruit « brownien ». Il représenterait d’après les créateurs de « South Park » une gamme de fréquences à même de déclencher une irrépressible envie de courir aux toilettes…
Mais, au contraire des bruits blanc, rose ou brun, aucune étude scientifique n’a pour l’instant validé cette intéressante théorie 😉